En ligne, tirer une croix sur l’autoérotisme est pour les vrais mâles le signe de la puissance et du dépassement de soi.

« Rien ne me fait peur. Plus rien ne me fait mal », déclare iamLucid, youtubeur au regard légèrement illuminé. Torse nu en plein mois de janvier dans un jardin du Michigan, il affirme à ses abonnés qu’accepter l’inconfort permet de reprendre le contrôle sur sa vie. Pour cela, il prend des douches froides tous les jours et ne se masturbe plus devant des contenus pornographiques depuis près d’un an. À ses yeux, la masturbation est : « la chose la plus bêta », « la plus faible qu’un homme puisse faire. » Dans le lexique masculiniste, il faut comprendre par « hommes bêta » les hommes étant au plus bas dans l’échelle de la masculinité. Le jeune iamLucid n’est pas le seul à tenir ce type de propos. Sa vidéo fait partie d’une communauté florissante visant à arrêter la masturbation. Bienvenue chez les NoFap.

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Olivier Moulin / Accros au porno… même les femmes ! « Actu-Chretienne.Net

Des millions de gens dans le monde sont dépendants de la pornographie et la masturbation, au même titre que l’alcool, le tabac et autre drogue. Mais ce que l’on sait moins, c’est que…

…beaucoup de ces personnes sont des femmes, et même des chrétiennes…

Lorsque l’on parle de porno-addiction, on pense en général à un homme, jeune et célibataire. Pourtant, beaucoup de femmes sont littéralement esclaves de la pornographie.

Et non, le porno n’est pas qu’un truc de mecs ! Même si les hommes sont les plus concernés, le nombre de femmes accros aux films pornos est loin d’être négligeable. Elles ne peuvent s’empêcher de passer une partie de leur temps devant leur écran d’ordinateur. Ce mal les obsède et les tourmente. C’est une véritable souffrance qui les tue à petit feu.

La pornographie chez les femmes est un sujet très tabou et beaucoup d’entre-elles n’osent pas en parler, par crainte du ridicule, par peur de passer pour quelqu’un d’anormal, par peur d’être jugée, ou parce que, bien souvent dans les églises, nous avons été conditionnés à cacher les apparences pour projeter la fausse image d’un être parfait.

Je ne connais pas les statistiques françaises, mais selon une étude menée aux USA, sur 40 millions d’américains qui se rendent sur des sites pornographiques, 33 % sont des femmes. Et contrairement aux idées reçues, les films qu’elles regardent ne sont pas moins trash. Il n’y aurait pas de porno soft sous prétexte qu’elles seraient des femmes.

La pornographie féminine concerne les chrétiennes de toutes les catégories sociales et de tous les âges. Il y a même des femmes pasteurs ou évangélistes qui y sont accros. Parmi celles qui prêchent et occupent des fonctions importantes dans l’église, certaines vivent avec un lourd secret.

Je viens de lire un livre écrit par Shelley Hitz, «A christian woman’s guide to breaking free from pornography» («Un guide pour se libérer de la pornographie à l’intention des chrétiennes»), qui traite du sujet. Malheureusement, il n’est disponible qu’en anglais, mais je vous le recommande si vous parlez un peu l’anglais. Vous pouvez aussi visiter son site ou voir sa vidéo sur Youtube.

Shelley Hitz parle de sa propre expérience et nous pouvons saluer son courage, car il en faut pour oser parler publiquement de son ancienne habitude. Mais ce qu’il faut aussi noter, c’est qu’elle est fille de pasteur, qu’elle était mariée, remplie du Saint Esprit, et déjà une auteure à succès durant ses années d’esclavages.

Aujourd’hui, elle est sobre et ne regarde plus de pornographie. Elle admet tout de même être tentée par des fantasmes, mais la tentation n’est pas le péché. Elle reconnait cependant avoir encore besoin de l’aide du Seigneur, question masturbation, car la victoire n’est pas encore totale dans ce domaine.

La pornographie se définit par : «Une représentation graphique ou mentale à caractère sexuel par le moyen du dessin, de l’écriture, de la photo, du cinéma, ou de l’imagination».

Elle donne un certain nombre de conseils pour en sortir, mais elle admet que la vie avec Dieu ne repose pas sur des principes mécaniques, car chacun est différent. Elle apporte néanmoins des conseils qui lui ont été utiles. J’ai moi-même traité du sujet dans d’autres textes et je ne vais pas revenir dessus.

Mais une clé qu’elle recommande particulièrement est déjà d’avoir le désir sincère de vouloir s’en sortir. Pendant de nombreuses années, elle se rendait sur de mauvais sites et s’était accoutumé à son problème. Sa conscience ne la reprenait presque plus.

Le Seigneur a attendu toutes ces années jusqu’au point où elle dû, par elle-même, reconnaître son problème et en avoir marre. Le Seigneur ne pourra rien faire tant que vous n’aurez pas cette rage intérieure et le désir profond de vous en sortir.

Un autre conseil qu’elle donne est de se trouver une amie sincère et confidente. Vous pourrez lui confier votre problème, prier ensemble, et elle pourra suivre vos progrès… ou vos rechutes. Shelley Hitz dit qu’elles se retrouvaient une fois par semaine, et parfois une fois par mois.

Une autre chose qui l’a aidé est de se procurer des logiciels spécialisés. Ces logiciels, en langue anglaise, permettent de signaler à un ami partenaire les adresses des sites que vous fréquentez. Si vous consultez des sites pornos, votre ami, de son ordinateur, le saura.

Il en existe plusieurs : X3 watch free, Covenant eye, X3 wath pro. Le 1e est gratuit. Vous pouvez le télécharger sur ce site.

Enfin, elle admet que la délivrance a été un processus dans son cas, et que cela ne s’est pas produit du jour au lendemain. «Parfois, je faisais deux pas en avant, un pas en arrière, trois pas en avant, deux pas en arrière…» dit-elle.

Olivier Moulin, Pasteur

Voir l’article : Olivier Moulin / Accros au porno… même les femmes ! « Actu-Chretienne.Net.