«Plus les violences sexuelles ont lieu tôt dans l’enfance, plus leurs conséquences peuvent être lourdes à l’âge adulte» – 20minutes.fr

Après le choc, les séquelles. Les viols et les agressions sexuelles subies par les enfants peuvent avoir des répercussions tout au long de leur vie s’ils ne bénéficient pas de soins appropriés, comme le montre une étude* de l’association mémoire traumatique et victimologie avec le soutien de l’Unicef France publiée ce dimanche.

«Plus les violences sexuelles ont eu tôt dans l’enfance et plus elles sont graves, plus leurs conséquences peuvent être lourdes à l’âge adulte, car les enfants ont souvent subi des agressions répétées et ont moins d’outils pour se défendre que les adultes. Le fait qu’il s’agisse d’inceste est aussi un facteur aggravant, car la victime aura tendance à ne plus faire confiance à personne», commente le docteur Muriel Salmona, présidente de l’association mémoire traumatique et victimologie. Or, 81% des victimes interrogées pour l’étude déclarent avoir subi des violences sexuelles avant l’âge de 18 ans, dont 51% avant 11 ans. Et dans plus de la moitié des cas, leur agresseur était un membre de la famille.

Les flash-back traumatiques

Les séquelles de ces violences sont d’abord mentales. «Les victimes développent souvent une mémoire traumatique qui les amène à revivre à l’identique les violences subies. Lors de ces flash-back, elles éprouvent la même détresse, les mêmes douleurs», décrit Muriel Salmona. Et ces tortures psychologiques peuvent entraîner un désir de mort (éprouvé chez 78% des victimes interrogées), ce qui explique que 42% d’entre elles déclarent avoir déjà tenté de se suicider.

Après un tel drame, l’estime de soi est aussi en miettes «car les victimes ne se voient qu’à travers le regard de l’agresseur», précise Muriel Salmona. D’où des troubles anxieux, des troubles de la personnalité et des conduites à risques: «Les victimes vont par exemple se scarifier, multiplier les relations sexuelles, consommer de l’alcool ou se droguer, ou encore s’asseoir sur le rebord d’une fenêtre pour tenter de s’anesthésier émotionnellement», décrit le médecin. Avec des répercussions néfastes sur leur vie familiale, affective et professionnelle.

Des risques pour la santé à moyen et long terme

Des comportements qui vont avoir aussi une incidence sur la santé des victimes. A terme, les conduites addictives peuvent entraîner la survenue de cancers, de maladies auto-immunes, de problèmes pulmonaires ou de problèmes cardio-vasculaires. «Et l’état de stress extrême peut générer des problèmes de tension, des douleurs chroniques, des troubles musculosquelettiques, des troubles alimentaires et des pathologies psychiatriques», poursuit Muriel Salmona.

Autre conséquence plus méconnue: «certaines victimes développent une tolérance plus importante à la douleur physique, ce qui rend plus difficile le diagnostic de maladies. Sans compter qu’elles ont généralement moins accès aux soins, car certains examens médicaux sont insupportables pour elle. Difficile par exemple de consulter un gynécologue quand on a subi un viol», précise Muriel Salmona.

Mais dans ce sombre constat, il reste une lueur d’espoir. «Même des années après l’agression, on peut traiter les mécanismes psychotraumatiques de la victime et lui permettre de reprendre le cours de sa vie», insiste le médecin. D’où son appel aux pouvoirs publics afin qu’ils forment davantage de professionnels de santé à la prise en charge précoce des victimes de violences sexuelles.

Lire la suite : «Plus les violences sexuelles ont lieu tôt dans l’enfance, plus leurs conséquences peuvent être lourdes à l’âge adulte» – 20minutes.fr.

Fils de France » L’hypersexualisation : nos enfants sous influence.

Panneaux publicitaires, images télévisuelles, sites internet…Nous sommes de plus en plus bombardés d’images à caractère sexuel. Mais le plus troublant est l’hypersexualisation des enfants et des adolescents. Ce qui la caractérise sont les tenues provocantes et sexy, le maquillage et crème en tout genre en passant par les concours mini-miss, les mises en scènes érotisées sur internet.Influencées par les clips vidéo, la téléréalité et les magazines « people », ces jeunes filles et ces jeunes garçons se comportent comme des adultes et cela engendre chez eux un effet de normalité. Tous ces médias véhiculent un message : pour être populaire, il faut être « hot », dégager une énergie sexuelle.

Cette vision engendre un phénomène de mode inquiétant, tout est érotisé surtout les vêtements pour les jeunes filles voire les petites filles.Sharon Lam, psychologue et co-auteure de « Nos filles dans la mire du marketing », a étudié la façon dont les spécialistes des marketings et les médias représentent les filles aux filles magazines…, elles sont réduites à des stéréotypes dont celui de la sexualisation qui leur propose un modèle dont leur valeur dépend de leur apparence. Aujourd’hui, plus que jamais, les adolescents, les enfants sont devenus des cibles marketings. Ainsi, on assiste à un remplacement de la religion et de la spiritualité par les dieux de la consommation.De plus, ce qui alarme les professionnels de l’enfance est le fait que cette précocité des comportements sexualisés chez les jeunes ne soit pas accompagnée d’une maturité psychologique permettant l’évaluation des risques auxquels ils s’exposent.

Cela engendre une reproduction de codes adultes sans conscience ni maîtrise des conséquences qui se répercute sur leur santé troubles alimentaires, boulimie, anorexie…, sur leur psychisme baisse de l’estime de soi, mal être, dépression… et sur leur sexualité pratique à risque, harcèlement, voire agression sexuelle.Aussi, Internet a changé toutes les données, son accessibilité par les enfants de plus en plus jeunes occasionne une exposition précoce d’images à caractère sexuel dont la première vue les traumatise. La pornographie est une véritable atteinte à la dignité humaine.Il ne fait aucun doute que notre société se pornographie. Hier marginale, aujourd’hui elle est devenue une industrie imposante, elle est partout. Les codes pornographiques ont infiltré tous les domaines de notre vie. Le plus inquiétant est que les médias, puissants agents de socialisation, donnent par la répétition des messages, une impression que c’est ce qui est naturel, ce qui est normal voire obligatoire.

Elle est devenue une norme, un standard, floutant les relations amoureuses. Le jeu de séduction est devenu inexistant prendre le temps de se connaître, se prendre par la main, …. On nous pousse à consommer les relations amoureuses comme on consomme un paquet de biscuits.Ainsi, plusieurs formes de violence sont en jeu notamment la violence économique d’être exploitée en objet sexuel sans aucun égard aux effets nuisibles pour la santé. Mais, il y a surtout la violence politique de nos gouvernements qui refusent d’intervenir pour limiter ces excès du capitalisme et de règlementer ces industries pour éviter que nos enfants soient ciblés.Comment réagir à cette malbouffe télévisuelle, à ce matraquage médiatique quand on est parent ?

Lire la suite : Fils de France » L’hypersexualisation : nos enfants sous influence..