Le petit dictionnaire de la sexualité et du genre

ADULTÈRE

Selon sa définition stricte, un adultère est la violation du serment de fidélité affirmé par des époux, dont l’un a volontairement des relations sexuelles avec une personne autre que son conjoint. On évoque alors son infidélité.

L’article 212 du Code civil est très clair là-dessus, chaque époux a obligation de respect et de fidélité envers son conjoint. Par conséquent, dès que le mari ou la femme entame une relation amoureuse avec une autre personne, quel que soit son sexe, l’on peut déjà parler d’un début d’adultère. L’adultère constitue donc une faute conjugale, qui peut être sanctionnée par le prononcé du divorce aux torts exclusifs du conjoint ayant violé le devoir de fidélité.

La preuve de l’adultère peut être apportée par tous moyens, tels que le constat d’huissier autorisé par le juge aux affaires familiales, des témoignages transcrits par une attestation sur l’honneur, des échanges entre les amants sur les réseaux sociaux, SMS…

Un adultère n’est pas toujours suivi d’un divorce. Une thérapie conjugale peut permettre au couple d’explorer la relation après l’infidélité, et de surmonter les sentiments de trahison et de culpabilité. Ce peut être l’occasion d’avoir des conversations intimes, plus intimes que jamais auparavant. La restauration débute lorsque le partenaire infidèle reconnait ses torts.

ANDROGYNE

On qualifie une personne d’androgyne, si son apparence ne permet pas facilement de déterminer si c’est une femme ou un homme. Le terme est dérivé de deux mots grecs : andros (l’homme, comme appartenance de genre) et gynè (la femme). On parle souvent d’allure (ou de look) androgyne.

L’androgyne est un être chez lequel coexistent masculinité et féminité. Mâle ou femelle, il juxtapose les qualités des deux sexes et réalise leur équilibre. Il use au mieux de ces qualités en les alternant selon les circonstances dans lesquelles l’une ou l’autre est considérée comme adaptée.

AROMANTIQUE

Le mot aromantique désigne une personne qui ne ressent pas d’attirance amoureuse envers les autres. De nombreuses personnes aromantiques, bien qu’elles ne fassent pas l’expérience de l’amour romantique au sens propre, trouvent leur bonheur au sein de couples et de relations amicales – platoniques ou sexuelles – avec un, une ou plusieurs partenaires. D’autres préfèrent le célibat.

ASEXUEL

On qualifie d’asexuels les individus ne ressentant pas de désir sexuel pour les autres. Certaines personnes asexuelles peuvent éprouver des sentiments amoureux et apprécier l’intimité physique, les câlins et les démonstrations d’affection, mais n’ont pas d’intérêt pour les contacts sexuels.

ASEXUALITÉ GRISE

L’asexualité grise, ou sexualité grise, est le concept et la communauté d’individus placés entre l’asexualité et la sexualité.

Les personnes qui s’identifient à l’asexualité grise sont désignées comme étant A-gris. D’autres termes identiques sont les suivants : « hyposexuel » et « intensité sexuelle basse ».

ATTEINTE SEXUELLE

L’atteinte sexuelle diffère de l’agression sexuelle parce qu’elle est exercée « sans violence, contrainte, menace ou surprise ». Elle ne constitue une infraction que lorsqu’elle est réalisée sur un jeune de moins de 15 ans, à moins qu’elle ne soit commise par une personne ayant autorité sur la victime.

ATTOUCHEMENT SEXUEL

Un attouchement sexuel est l’acte délibéré de toucher sexuellement une autre personne sans son consentement. Ce geste peut constituer une agression sexuelle ou, plus largement, être perçu comme socialement inacceptable. Les parties du corps humain les plus souvent ciblées par les attouchements sont, chez les femmes, les fesses, la poitrine, la vulve et les cuisses et, chez les hommes, le pénis, les testicules et les fesses.

AGRESSION SEXUELLE, ABUS SEXUEL

Une agression sexuelle désigne tout acte de nature sexuelle non consenti, qui implique de toucher les parties intimes du corps humain sans l’acquiescement explicite de la victime.

BACKROOM

Pièce arrière dans un bar ou une boite de nuit (gay le plus souvent) où l’on peut avoir une relation sexuelle avec un partenaire, le plus souvent anonyme, généralement dans la pénombre.

BISEXUALITÉ

La bisexualité est le fait d’éprouver de l’attirance sexuelle ou des sentiments amoureux pour plus d’un sexe ou genre. Plus largement, la bisexualité est le fait d’avoir des relations amoureuses ou sexuelles aussi bien avec des personnes du même genre qu’avec des personnes d’un autre genre.

Un bisexuel ou une bisexuelle est une personne dont l’orientation sexuelle est la bisexualité.

La bisexualité ne représente pas nécessairement une tendance à être attiré autant par un genre que par l’autre (50/50), le degré d’attirance envers les genres différents pouvant très largement varier. De même qu’il n’y a pas UNE hétérosexualité, UNE homosexualité, il n’y a pas non plus UNE bisexualité spécifique, unique et cristallisée. Chaque classe de sexualité renferme de nombreuses différences et variations à l’intérieur d’elle-même. Ainsi, un homme peut-il être attiré 70% par les hommes et 30% par les femmes, ou inversement.

C’est pourquoi une personne bisexuelle aura, dès le début de sa vie, plus de difficultés que les autres à se définir dans ses attirances sexuelles, et dans son orientation et identité sexuelle.

Une autre variante doit être prise en compte, selon les nombreuses déclarations des personnes bisexuelles elles-mêmes : d’une façon générale et naturelle, elles préfèrent la pratique de leur sexualité avec les personnes du même sexe qu’elles, mais préfèrent le développement de leur vie amoureuse et sentimentale avec les personnes de sexe différent.

CHEMSEX

Le « chemsex » — mot-valise combinant « chemical » (produits chimiques en anglais) et sexe — ou sexe sous drogue, est le fait de combiner la pratique du sexe et la prise de drogue. Cela peut déboucher sur des conduites à risques. On le dénomme Party’n’ Play (PnP) aux États‐Unis ou Wired play en Australie.

La cocaïne est régulièrement présente dans le milieu de la nuit « hétéro », où sexe et alcool sont au rendez-vous pour augmenter ou prolonger les plaisirs. Les « plans chemsex » (ou « plans chems ») réfèrent de nos jours à des pratiques sexuelles sous l’influence de produits autres que l’alcool.

Les « chemsexeurs » consomment souvent des drogues stimulantes et euphorisantes : cathinones (4-MEC, 3-MMC…), cocaïne, méthamphétamine, ecstasy/MDMA. Ils consomment aussi parfois de la kétamine et du GHB.

Ces consommations de drogues s’accompagnent souvent de prises de médicaments qui favorisent l’érection, d’alcool et de poppers.

Lors des plans chemsex, les consommations de drogues et les rapports sexuels se répètent pendant plusieurs heures voire plusieurs jours. Cela expose à de nombreux risques pour la santé et l’équilibre personnel.

Les personnes qui pratiquent le chemsex ont :

  • Des risques de dépendance et de surdoses parfois mortelles
  • Des risques importants d’abcès, de plaies, etc.
  • Des risques élevés d’attraper des infections sexuellement transmissibles (IST) et d’être contaminés par le VIH ou l’hépatite C
  • Des risques de s’injecter les drogues (« slam ») dans une recherche de sensations toujours plus fortes
  • Des risques de rupture sentimentale, de perdre leurs amis ou leur travail et de se retrouver isolés et en situation de grand mal-être.

Pour se faire aider les « chemsexeurs » en difficulté peuvent contacter :

  • Le groupe d’entraide Facebook mis en place par l’association AIDES (groupe fermé accessible sur demande)
  • Le numéro d’appel « Chemsex Urgences » de AIDES : 01 77 93 97 77 (numéro non surtaxé) ; ou sur WhatsApp : 07 62 93 22 29
  • Les antennes locales de AIDES
  • Drogues info service pour des informations sur les effets et risques des drogues consommées, pour faire le point sur leur consommation ou pour être orientés vers des professionnels spécialisés dans les addictions : 0 800 23 13 13 (service et appel anonyme et gratuit, 7j/7 de 8h à 2h).

CHLAMYDIA

MST. Les chlamydies (Chlamydia) forment un genre de bactéries de la famille des Chlamydiaceae. Tout comme les rickettsies, les chlamydies sont des bactéries parasites intracellulaires obligatoires et de petite taille (300-500 nm). Elles sont responsables de diverses maladies chez les animaux et les humains.

C’est l’une des infections sexuellement transmissibles (IST) les plus fréquentes. L’infection ne provoque aucun symptôme dans 60 à 70 % des cas, elle est dite, dans ce cas, « silencieuse »

CISGENRE

Qui concerne une personne dont l’identité de genre correspond au sexe qui lui a été assigné à la naissance (par opposition à transgenre).

COMING-OUT

C’est le fait d’une personne qui – par choix intime et personnel – dévoile publiquement qu’elle est homosexuelle. La moyenne d’âge, lorsque le coming-out a débuté, est de 18-19 ans.

Par contre, « l’outing » est un abus psychologique et social commis par une personne de l’entourage d’un(e) homosexuel(le), qui dévoile aux autres et à la société toute entière son homosexualité.

CONDYLOMES

Les condylomes sont des verrues (excroissances indolores) de la peau et des muqueuses, liées à une infection par un virus de la famille des Human Papilloma Virus (HPV). On peut retrouver les condylomes au niveau des organes génitaux externes et internes, de l’anus et parfois de la gorge. Les risques de contamination par voie sexuelle sont élevés. Sexuellement transmis, ils touchent indifféremment l’homme et la femme, principalement au début de la vie sexuelle. Ils sont la MST la plus répandue et courante dans le monde.

Les condylomes (également appelés verrues génitales) sont une maladie sexuellement transmissible due à des virus. Certaines souches de ces virus provoquent parfois une transformation des cellules infectées pouvant entraîner l’apparition de cancers, en particulier un cancer du col de l’utérus.

CYBER-HARCÈLEMENT

Acte agressif, intentionnel, perpétré par un individu ou un groupe sous forme électronique (mails, SMS, réseaux sociaux, jeux en ligne, etc.), de façon répétée à l’encontre d’une victime. Le cyber-harceleur séduit d’abord la victime sous une fausse identité, fait une « sex-cam » avec elle en capturant les images, puis la manipule dans le but d’obtenir de l’argent, en la menaçant ensuite de nuire à sa réputation publique si elle ne lui verse pas des avantages pécuniers réguliers, parfois par « transcash » (cartes prépayées). Certains adolescents ou jeunes adultes se sont suicidés à la suite de ces pratiques abjectes et parfois meurtrières.

DEMIROMANTIQUE, DEMISEXUEL

La demisexualité consiste à ne ressentir de l’attirance sexuelle que pour son partenaire de longue date, c’est-à-dire uniquement dans un contexte de relation sérieuse et durable. Une forme de fidélité sincère et absolue avec une touche de timidité, le tout saupoudré d’exclusivité.

A l’instar du demisexuel, le demiromantique n’éprouve de sentiments amoureux que dans le cadre d’une relation émotionnellement intime. Le partenaire de longue date a donc le monopole de ses attentions et intentions romantiques. 

DÉPISTAGE

Recherche d’une maladie chez une personne en bonne santé apparente, avant l’apparition de tout symptôme. Un dépistage peut être individuel ou collectif. En ce qui concerne votre santé sexuelle, contactez ou appelez AIDES au 0805 160 011 (gratuit depuis un poste fixe). Rappelons ici l’importance des dépistages réguliers des MST ou IST, si vous avez une vie sexuelle assez active et variée.

DÉSIR SEXUEL

Le désir sexuel est fondé sur la capacité à imaginer son plaisir et à se projeter dans sa réalisation. L’absence, ou la diminution du désir, est souvent avancée dans les raisons d’usure du couple.

Le désir que l’on éprouve dépend de son propre état, des sentiments pour l’autre à ce moment, des interactions et de la situation. Ce sentiment est appelé libido. Le fait qu’un contexte ne se prête pas à l’acte n’empêche pas le désir sexuel, et inversement un désir même réciproque n’implique pas un passage à l’acte. Le désir partagé par les partenaires est néanmoins la motivation naturelle de l’acte sexuel. Le désir est lié au consentement sexuel.

DIABLE ET SEXUALITÉ

Les « incubes » (incubus signifie en latin « couché sur ») sont des démons mâles qui cherchent à posséder le corps des femmes la nuit, attiser leur désir sexuel, et leur faire ressentir comme une vraie pénétration, physique et sexuelle, par ce qu’on appelle « les « hommes de nuit ».

Les  » succubes  » (succuba en latin signifie « concubine ») sont des esprits diaboliques féminins qui attisent le désir sexuel des hommes pendant leur sommeil, pour leur faire vivre des relations sexuelles avec des femmes fictives (« femmes de nuit »), la nuit. Ils leur en font ressentir toutes les sensations physiques et sexuelles.

Ce phénomène est bien connu et vécu surtout dans les îles.

On retrouve les équivalents des incubes et de succubes dans les trois religions monothéistes. Ces termes ont une connotation dans la sorcellerie.

ÉCHANGISME

L’échangisme est une pratique sexuelle adoptée par les personnes libertines, qui consiste pour deux couples à échanger temporairement leurs partenaires, pendant les différentes phases du rapport, en vue d’une relation socio-sexuelle.

ENDORPHINES

Ou endomorphines. Hormones, produites par des glandes du cerveau au moment de l’orgasme, d’une intense excitation, ou pendant un effort physique. Ces hormones provoquent une sensation de bien-être et, en cas d’effort physique, atténuent la douleur.

EXCISION

Mutilation sexuelle qui consiste à couper, de manière plus ou moins importante, le clitoris et les petites ou grandes lèvres d’une femme. Elle se pratique uniquement pour des raisons culturelles et religieuses. L’excision a des conséquences graves sur la santé et la sexualité des femmes. Elle est interdite et punie par la loi en France.

EXHIBITION SEXUELLE

C’est le fait de montrer brutalement à une tierce personne ses parties sexuelles, en public ou en privé. L’abuseur ressent alors du plaisir. L’exhibition sexuelle imposée à d’autres fait donc partie des abus sexuels. La loi punit sévèrement de telles pratiques.

FANTASME

Le fantasme — parfois orthographié phantasme — est une manifestation, consciente ou inconsciente, d’un désir. C’est un concept majeur de la psychanalyse. Le fantasme peut être une projection visuelle, intellectuelle, et s’accompagne souvent d’un ressenti sentimental ou sexuel agréable.

FÉTICHISME

Le fétichisme désigne le fait de se servir d’un objet matériel (le fétiche) comme moyen de prédilection, dans le but de susciter l’excitation sexuelle. 

Le fétichisme des pieds est la forme la plus connue, cependant il existe beaucoup d’autres formes de fétichisme.

GENRE

(Calque de l’anglais gender) Concept qui renvoie à la dimension identitaire, historique, politique, sociale, culturelle et symbolique des identités sexuées. Cette notion récente est en constante évolution. Autrefois, seuls deux genres étaient communautairement admis : le masculin et le féminin.

Désormais, la société est invitée à tenir compte d’autres spécificités, et elles sont de moins en moins limitatives :

  • Agenre. La personne « agenre » ne se reconnaît dans aucune identité de genre ; elle se considère non genrée ou neutre
  • Aromantique
  • Asexuel.le
  • Bisexuel.le
  • Cisgenre
  • Demiromantique, Demisexuel.le
  • Genderfluid

GENDERFLUID

Ce mot est utilisé par les personnes dont l’identité de genre est changeante. Un individu genderfluid ne s’identifie de façon exclusive ni au genre féminin ni au genre masculin, et son identité peut fluctuer, que ce soit sur le continuum entre ces deux genres ou complètement à l’extérieur.

GHB, OU DROGUE DU VIOLEUR

La drogue du violeur, comme l’acide gammahydroxybutyrique (GHB) par exemple, est une drogue de synthèse n’ayant pas de goût ni d’odeur propre, ce qui la rend compliquer à détecter. De nombreux cas de drogue du violeur mis à l’insu des victimes dans leurs boissons ont été signalés ces dernières années.

Le GHB est à l’origine utilisé en guise d’anesthésiant dans le milieu hospitalier. Devenu un stupéfiant en raison de son utilisation dérivée par les usagers de drogue, les premiers effets du GHB sont assez rapides, de l’ordre de 10 à 15 minutes après l’ingestion de la substance. La drogue reste active dans l’organisme jusqu’à plusieurs heures selon la dose consommée.

Si vous consommez la drogue du violeur de manière consciente ou à votre insu, vous allez ressentir tout d’abord des effets positifs : euphorie, désinhibition, communication facilitée, relaxation physique et psychologique, etc.

Puis des effets négatifs vont survenir, surtout lorsqu’elle est consommée conjointement avec de l’alcool :

  • nausées
  • vertiges
  • contractions musculaires
  • pertes de mémoire inhabituelles
  • hallucinations

A forte dose, vous pouvez souffrir de perte de connaissance et de détresse respiratoire. Si vous êtes témoin ou suspectez quelqu’un d’être sous l’emprise de la drogue du violeur, appelez les urgences et mettez la personne en sécurité.

Ce phénomène qui touche les hommes comme les femmes, entraîne une incapacité à résister aux suggestions des personnes qui vous entourent, y compris les inconnus. Cette soumission chimique peut être dramatique : vols, agressions sexuelles ou encore viols peuvent survenir.

Quelques gouttes suffisent parfois, surtout mélangées à de l’alcool, pour vous faire perdre toute notion de résistance. La baisse de toute résistance, tout en gardant un certain niveau d’éveil et une capacité à se mouvoir, font de cette substance une arme pour les agresseurs sexuels, d’où l’appellation « drogue du violeur ».

Un des problèmes majeurs rencontrés par les forces de police pour lutter contre son utilisation délictueuse est la difficulté à la repérer. Le GHB par exemple est incolore, inodore et sans goût, et disparait de l’organisme au bout de quelques heures.

Attention : les jeunes sont particulièrement touchés par ce fléau : en soirée, la drogue du violeur peut être mise à votre insu dans votre verre.

La drogue du violeur est finalement la drogue de la soumission, car au-delà des agressions sexuelles, de nombreuses personnes en sont victimes à des fins d’extorsion d’argent et de vol. En effet, une personne sous l’emprise de GHB risque d’être encline à accepter de payer des consommations, de retirer de l’argent, voire de donner son code de carte bleue.

Les autres drogues du violeur moins connues que le GHB sont l’acide gammabutyrolactone (GBL) ou le butanediol (BD), d’autres molécules, qui une fois ingérées, se transforment dans l’organisme en GHB et présentent donc les mêmes effets. (Medadom)

GIGOLO

C’est un terme utilisé pour désigner un jeune amant entretenu par une femme, ou par plusieurs femmes, souvent plus âgées, plus aisées ou plus puissantes, qui rémunèrent les valeurs sexuelles accordées.

Le mot gigolo désignait à l’origine l’amant de la gigolette (une jeune femme pétulante, piquante, qui aimait la compagnie des hommes). Progressivement, le mot désigna un homme qui entre dans une relation avec une femme dans un but intéressé.
Actuellement, le gigolo est un homme qui vend ses services à des femmes de tous âges ; ses services sont de la compagnie, de la présence, ou des relations sexuelles. Cette forme de prostitution masculine est discrète, peu connue. Dans des grandes villes comme Paris, ces femmes fréquentent des bars dont chacun sait qu’ils sont remplis de gigolos qui attendent les bonnes compagnies, attablés en consommant une boisson.

GONORRHEE

Il s’agit d’une MST, d’une inflammation de la muqueuse génitale provoquée par une bactérie « gonococcus bacterium ».Elle peut devenir grave si elle n’est pas traitée dès le début. Les hommes peuvent ressentir une sensation de brûlure quand ils urinent, ainsi qu’un écoulement du pénis.

HARCÈLEMENT SEXUEL

Propos ou comportements à connotation sexuelle imposés à une personne, de façon répétée, et qui portent atteinte à sa dignité. Bien que seulement par des propos, le harcèlement sexuel fait partie de la catégorie des abus sexuels, et est à prendre tout à fait au sérieux quant à la victime.

HEPATITE

Les hépatites, ou atteintes du foie, sont le plus souvent dues à une infection (virus) ou alors d’origine toxique (l’alcool et les médicaments). Les hépatites virales sont classées de A à G en fonction de la famille du virus en cause. Ces infections virales peuvent, selon les situations, toucher des personnes également exposées à un risque de VIH et d’autres IST.

HERMAPHRODISME

Désigne un individu qui possède les organes de reproduction masculins et féminins. La présence de testicules et d’ovaires découle d’une modification du patrimoine chromosomique pendant la division de cellules. Le roman Middlesex (Jeffrey Eugenides) raconte la découverte de cet hermaphrodisme chez un(e) adolescent(e). Dans l’antiquité, le fils d’Hermès (Apollon) et d’Aphrodite (Vénus) était représenté comme bisexué.

HIV ou VIH

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est un type de virus qui attaque le système immunitaire du corps. Bien que l’infection par le VIH soit une affection chronique maîtrisable, si elle n’est pas traitée, elle peut affaiblir le système immunitaire ou évoluer vers le syndrome d’immunodéficience acquise (sida).

HOMME-OBJET

Une expression pour désigner l’homme qui s’offre comme un objet de désir,  une source d’excitation pour la femme ou pour l’homme.

L’homme-objet peut être un mannequin qui pose nu pour des magazines ou les calendriers, un strip-teaseur qui anime des soirées féminines comme les Chippendales, un escort qui vent sa présence et sa sexualité aux femmes, un toy-boy qui accepte de monnayer ses services sexuels, ou un gigolo entretenu par une femme.

Actuellement, et de plus en plus, le corps masculin devient un objet de désir, comme le corps féminin. Les hommes soignent leur apparence, leurs muscles, et adoptent une tenue vestimentaire décontractée, se parfument, se maquillent, et affichent une barbe de quelques jours comme signe de virilité.

Ces nouveautés sont en lien avec le changement du rôle masculin traditionnel, fondé et hérité du XIXe siècle, et désormais fondé sur le devoir de jouer un nouveau rôle, égalitaire, moins piégé par le devoir, et les normes sociales.

HOMOSEXUALITÉ

C’est le fait d’être attiré sentimentalement et sexuellement par une personne du même sexe. Comme l’hétérosexualité, l’homosexualité ne se réduit pas à un simple comportement sexuel, mais elle implique un ensemble d’attitudes, de valeurs et de préférences dont la seule véritable justification se trouve dans les rapports affectifs et sentimentaux.

Le spécialiste américain J. Marmor suggérait la définition suivante, qui semble assez appropriée :

Peut être considérée comme homosexuelle une personne qui, durant sa vie adulte :

  • manifeste une préférence pour des personnes de son propre sexe
  • est érotiquement (sexuellement) attirée par ces personnes
  • a habituellement (mais pas nécessairement) des relations sexuelles avec une ou plusieurs de ces personnes

HOMOSEXUALITÉ MASQUÉE

Ce terme désigne les femmes et les hommes ayant des tendances homosexuelles, mais qui s’installent dans une relation hétérosexuelle, construisant une vie de couple avec famille et enfant.

Ce choix peut se justifier par leur préférence d’avoir une vie de famille, ou par le besoin d’échapper à une orientation sexuelle minoritaire, parfois stigmatisée par la société.

Dans certains cas, il s’agit de bisexuels avec une préférence pour le couple hétérosexuel. Ces personnes compensent leur manque de relation homosexuelle par une vie intellectuelle élargie, ou par des fantasmes, ou par des relations homosexuelles extraconjugales occasionnelles.

HOMOSOCIAL

C’est un terme qui qualifie les personnes qui préfèrent la compagnie des gens de même sexe, jugeant cette fréquentation plus confortable, plus enrichissante, ou moins problématique que la compagnie des personnes de l’autre sexe.

L’homosocial peut être une femme ou un homme. Les clubs des hommes, les clubs des femmes, les activités réservées aux femmes, les activités réservées aux hommes… montrent que les modalités de l’homosocialité sont multiples.

HYMEN

L’hymen est une membrane qui ferme partiellement l’orifice du vagin. Il se situe à environ 1 cm de l’entrée vaginale. Naturellement perforé pour permettre l’écoulement des règles et des leucorrhées, il est considéré par certaines cultures comme l’assurance de la virginité.

HYPERSEXUEL

L’hypersexualité, aussi appelée « sexualité compulsive », est un comportement sexuel humain qui se traduit par une recherche continue et persistante du plaisir sexuel. Pour les hommes, l’hypersexualité est aussi appelée satyriasis ou satyrisme (de « satyres », créatures de la mythologie grecque). Pour les femmes, l’hypersexualité est parfois appelée nymphomanie (composé de « nymphe », divinité féminine de la mythologie gréco-romaine souvent représentée sous les traits d’une jeune fille nue, et du mot grec mania (μανια) signifiant « folie »).

HYPOSEXUEL

Hyposexualité est un synonyme de greysexualité. Les personnes hyposexuelles / greysexuelles ont peu de désir, de la libido à petites doses. Certaines personnes hyposexuelles voient la sexualité comme quelque chose de “secondaire” ou “peu important”.

Plusieurs personnes greysexuelles préfèrent ce terme à “hyposexualité”. Le préfixe -hypo signifie “faible”, “inférieur”, “sous la normale” et est souvent utilisé dans le langage médical.

IDENTITÉ SEXUELLE

L’identité sexuelle est la manière dont une personne perçoit et définit son orientation sexuelle.

L’identité sexuelle est étroitement liée à l’orientation sexuelle et au comportement sexuel. Toutefois, la manière dont une personne définit son orientation sexuelle peut ne pas correspondre à l’attirance sexuelle qu’elle ressent, ni à sa sexualité effective. Par exemple, une personne peut se définir comme hétérosexuelle, être attirée principalement par des hommes et parfois par des femmes, et ne pas avoir de relations sexuelles.

INCESTE

Relations sexuelles entre proches parents (dont le mariage est interdit) ; amour incestueux. Exemple : inceste entre frère et sœur.

L’inceste est un rapport sexuel entre apparentés, frappé d’interdits variables selon les époques, les pays, la nature des liens de parenté, l’âge, les lois en vigueur.

En dépit de cette prohibition théorique, les victimes d’inceste, généralement des femmes, sont nombreuses dans toutes les sociétés, les agresseurs étant dans la majorité de sexe masculin. Les souffrances causées aux victimes d’inceste ne sont majoritairement pas visibles au moment de l’acte, mais elles le deviennent par la suite, en particulier à travers des tentatives de suicide.

LIBIDO

Recherche instinctive du plaisir et, spécialement, du plaisir sexuel. Énergie qui sous-tend les instincts sexuels.

LULIBÉRINE

Hormone produite naturellement par le corps, et qui attise le désir sexuel.

MST / IST

Maladie (ou Infection) sexuellement transmissible, anciennement appelée maladie vénérienne, pouvant se transmettre par contact sexuel. Certaines sont banales, d’autres doivent être traitées en urgence car, non soignées, elles peuvent conduire à la stérilité. Le préservatif est le meilleur rempart contre les MST au nombre desquelles on peut citer le sida, l’herpès génital, les infections à chlamydiae, la blennorragie (ou chaude-pisse), les condylomes (ou minuscules verrues dites papillomavirus), le trichomonas, la syphilis et autres morpions.

NON-BINAIRE

Non-binarité est un terme générique utilisé en sciences sociales et dans le lexique LGBT+ pour catégoriser les différentes identités de genre non binaires ou « genderqueer » qui ne s’inscrivent pas dans une norme binaire, c’est-à-dire que les personnes non binaires ne s’identifient ni strictement homme, ni strictement femme, mais entre les deux, un mélange des deux, ou aucun des deux.

Les personnes non binaires peuvent choisir d’adopter des pronoms personnels différents pour se désigner, changer de prénom, adopter une expression de genre différente de celle de leur genre assigné à la naissance. En plus d’une éventuelle transition sociale, certaines choisissent également de réaliser une transition médicale.

La non-binarité est rarement reconnue officiellement ; quelques pays reconnaissent un genre non binaire dans leur état civil.

ORGASME

L’orgasme (du grec : ὀργασμός / orgasmós, de ὀργᾶν / orgân, « bouillonner d’ardeur ») est la réponse physiologique qui a lieu au maximum de la phase d’excitation sexuelle. L’orgasme libère notamment deux neuropeptides, l’ocytocine et la prolactine, qui provoquent une profonde sensation de bien-être. Il est d’ailleurs souvent synonyme de jouissance extrême.

ORIENTATION SEXUELLE

L’orientation affective et sexuelle désigne l’attirance, le désir (sexuel ou affectif) que l’on ressent pour des personnes du même sexe (on parle alors d’homosexualité) ou du sexe opposé (hétérosexualité), voire pour les 2 sexes (bisexualité ou pansexualité).

PANSEXUEL

Ce terme désigne une personne sexuellement ou émotionnellement attirée par une autre personne, peu importe son sexe ou son identité de genre.

PÉDOPHILIE

La pédophilie est une paraphilie caractérisée par l’attirance sexuelle ou par des sentiments amoureux persistants d’un adulte ou d’un adolescent envers les enfants (habituellement prépubères ou au début de leur puberté). Cette attraction doit par ailleurs être associée à une souffrance cliniquement significative ou à une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants, pour remplir les critères diagnostiques du trouble pédophilique. Une personne ayant cette attirance est décrite comme étant « pédophile »

PHALLOPHILIE

Fascination pour les pénis, surtout pour ceux de grande taille.

PLATONIQUE

Le mot “platonique” tire son origine du philosophe grec Platon. Ce n’est pas lui qui a évoqué ce concept pour la première fois, mais il le développe dans le Banquet, la République et Phèdre. Vivre un amour platonique, c’est vivre une relation amoureuse avec une personne sans avoir de rapports sexuels avec elle.

POLYAMOUREUX

On appelle polyamoureux ou polyamoureuses les adeptes du polyamour. Le polyamour est considéré comme une orientation sexuelle, un mode de vie ou une éthique. Il implique d’entretenir des relations amoureuses avec plusieurs personnes en même temps, et ce, de manière transparente. Bien qu’il soit beaucoup moins répandu que la monogamie, il est pratiqué par des gens de tous genres et de toutes orientations, partout dans le monde, depuis toujours.

POPPERS

Le mot « poppers » est l’appellation commune attribuée à des dérivés du nitrite. Les dérivés nitrités les plus connus sont le nitrite d’amyle, le nitrite de butyle, le nitrite d’isopropyle, le nitrite de pentyle et le nitrite de cyclohexyle. Ces nitrites se présentent tous plus ou moins de la même manière et ont les mêmes effets à quelques subtilités près. Tous ces nitrites sont légaux en France à l’exception du nitrite de butyle qui lui est illégal et donc interdit à la vente.

Le poppers est un liquide transparent jaunâtre très volatil et inflammable. Il est vendu dans de petites bouteilles de verre (9 à 30 ml en général) colorées ambre ou brun. De très nombreuses appellations commerciales sont utilisées pour le désigner.

Appellations : arôme, encens liquide (room odorizer), Rush®, Jungle Juice®, Pig Juice®, Fuck Me®, Sex Line®, Gate®, Hot®, Bronx®, Girly Power®, Wesh Cousin®, etc. (liste non exhaustive). 

Le poppers détend les muscles lisses du corps, ce qui dilate les vaisseaux sanguins et augmente la circulation. Les effets du poppers recherchés par les consommateurs sont les suivants : une euphorie passagère, une sensation de chaleur, de brefs étourdissements, une dilatation des muqueuses et muscles mous (zone anale), une montée de l’excitation sexuelle. Les effets du poppers sont généralement compris entre trois et sept minutes.

Le poppers peut entraîner des effets secondaires tels que des maux de tête, des vertiges, des étourdissements, des problèmes de coordination, de la somnolence, de l’agitation, de la confusion, de l’anxiété et un état dépressif. Il peut aussi provoquer des réactions allergiques et des irritations cutanées.

PREMIÈRE EXPÉRIENCE SEXUELLE

L’âge médian de la première expérience sexuelle est de 17 ans environ. Cela signifie qu’il y a beaucoup de jeunes qui passent à l’acte précocement (14-15 ans), ou à l’inverse tardivement (18-22 ans).

Une première expérience sexuelle peut être ardemment désirée pour plusieurs raisons :

  • D’abord pour soi-même, pour tester son pouvoir de séduction, sa virilité ou sa féminité, ses capacités et performances sexuelles ; pour se prouver à soi-même que l’on prend sa vie en main, que l’on progresse et évolue, dans une société où tout est permis et où les notions de normes et de moralité ont presque disparu…
  • Pour remplir un « rite d’initiation », et se prouver que désormais, on est devenu un homme, une femme, et le constater (ce qui n’est pas toujours le cas)
  • Pour les autres, pour faire comme les autres, et donc aussi par entraînement collectif, éviter les pressions, et pouvoir répondre aux autres que « oui, je suis déjà passé(e) à l’acte… et basta »
  • Par pur instinct de plaisir, le sexe, c’est ludique, jouissif, alors j’aurais tort de ne pas m’en priver !
  • Pour transgresser des interdits parentaux, ou ceux de la « religion » si tel est le cas, ou ceux d’une famille perfectionniste où il faut tout faire selon des normes bien définies, parfois bourgeoises, moralisantes, et laissant peu de place à la différence. Bien sûr, souvent, cette première expérience se passera mal, car ses motivations ne sont pas l’amour…
  • Par peur de perdre le (la) petit(e) ami(e), car il (elle) exige des rapports sexuels rapidement, dès le début de la fréquentation. Ce sont plutôt les filles qui sont sujettes à ce genre de peur, elles vont donc faire à l’autre « ça », « ce petit cadeau », s’il insiste ou montre que cela lui ferait intensément plaisir
  • Pour mieux connaitre enfin son orientation sexuelle, et pouvoir définir ensuite son identité sexuelle : hétéro, bi ou gay ? Certains courants de pensée sont de cet ordre : « Pour savoir si tu es hétéro ou homo, essaie de coucher avec une personne du même sexe que toi ! »
  • Enfin, plus rarement, il y a des passages à l’acte assez « destroy », dont le but est plutôt de se détruire en faisant n’importe quoi avec n’importe qui, et en consommant des drogues, à cause d’un important mal-être existentiel. C’est donc relié à une série de comportements mortifères, voire suicidaires.

PrEP

Prophylaxie Pré-Exposition. Médicament anti-rétroviral qui permet d’éviter l’infection par le VIH. La PrEP consiste à prendre 2 molécules actives contre le VIH, l’emtricitabine et le ténofovir disoproxil. Elles sont associées en un comprimé. Le médicament est le Truvada® mais ce sont ses génériques qui sont délivrés par les pharmacies.

C’est un moyen de prévention du VIH hautement efficace, avec des niveaux d’efficacité ayant atteint jusqu’à 92% dans les essais cliniques randomisés.

Le coût annuel de la PrEP à la demande a été estimé à 4.300 euros par participant, dont 73% sont liés au médicament lui-même (15,6 comprimés pris par mois en moyenne). La PrEP est remboursée à 100 % par la Sécurité sociale. Elle protège uniquement contre le VIH. Attention, la PrEP ne protège pas des autres infections sexuellement transmissibles (IST) ! Le médicament peut parfois causer des effets secondaires gastro- intestinaux (nausées, crampes d’estomac, diarrhée) ou de la fatigue. Ces effets sont souvent temporaires et on les voit surtout au début de la prise du médicament.

PRIAPISME

Le priapisme (du grec πριαπισμός, « érection ») est une situation douloureuse et dangereuse dans laquelle le pénis après l’érection ne retrouve pas sa flaccidité normale au bout de quatre heures, même en l’absence de toute stimulation physique ou psychologique.

Tout priapisme perdurant plus de quatre heures est une urgence médicale absolue, impliquant une évaluation d’urgence par un médecin qualifié pour notamment identifier le sous-type de priapisme (ischémique ou non). Le cas du priapisme ischémique aigu nécessite une intervention (éventuellement chirurgicale) aussi précoce que possible.

PUBERTÉ

Étape du développement humain qui permet de passer de l’enfance à l’âge adulte. Cette période, plus ou moins longue selon les personnes, est marquée par des transformations du corps, de la psychologie et des comportements. Les organes sexuels se transforment, et atteignent ainsi leur maturité progressivement, pour permettre la reproduction. Le processus débute en moyenne vers l’âge de 9-10 ans pour les filles, 12 ans pour les garçons. Il dure environ 6 ans pour s’achever vers 16 ans chez la fille et 18 ans chez le garçon.

QUEER

Cette expression, qui était au départ synonyme de «bizarre» ou d’«anormal», en anglais, a été reprise par certains membres de la communauté LGBTQ+, qui l’emploient pour désigner quiconque ne s’identifie pas aux définitions habituelles d’orientation sexuelle ou d’identité. Queer est un terme plus fluide, englobant toutes les minorités sexuelles et de genre, qui permet de reconnaître leur différence sans devoir la définir ou la baliser.

SADO-MASOCHISME (BDSM)

Le sigle BDSM, pour « Bondage, Domination, Soumission, Sado-Masochisme », désigne un ensemble de pratiques sexuelles et contractuelles utilisant la douleur, la contrainte, l’humiliation érotique ou la mise en scène de divers fantasmes sexuels. Les pratiques sadomasochistes sont fondées sur un contrat entre deux parties (pôle dominant et pôle dominé). Le BDSM fait l’objet de pratiques très variées.

SAPIOSEXUEL

Se dit d’une personne attirée sexuellement et émotionnellement avant tout par l’intellect d’une personne, et donc par son intelligence, sa vivacité d’esprit. On est à la fois sapiosexuel et hétérosexuel, gay ou bisexuel, indépendamment du genre (masculin, féminin, non-binaire, androgyne) ou de l’identité de genre (trans)…

SEXOLOGUE

Le sexologue est un spécialiste des troubles de la sexualité et du comportement amoureux. La profession n’étant pas réglementée, il convient de choisir son praticien avec soin. Le sexologue reçoit en consultation des individus ou des couples qui souhaitent résoudre leurs difficultés sexuelles et vivre leur sexualité de manière plus épanouie. Certains troubles nécessitent obligatoirement une consultation, sans quoi la sexualité-sentimentalité peut partir à la dérive, et l’identité du célibataire ou du couple en ressortir fortement affectée.

Le sexologue a le rôle important de déterminer l’origine des troubles, de chercher à les soigner, et a également la fonction de faire de la prévention : informer ses patients concernant les maladies sexuellement transmissibles, ou d’autres troubles potentiels en latence.

Le prix d’une consultation varie selon les régions. Il peut être de 50€ en province, pour aller jusqu’à 80-100€ en région parisienne (2023).

SIDA

On désigne par « syndrome d’immunodéficience acquise » (sida) les stades les plus avancés de l’infection à VIH. Il se définit par l’apparition de l’un des plus de 20 cancers potentiellement mortels ou « infections opportunistes », ainsi nommées, parce qu’elles profitent d’un système immunitaire affaibli.

SLAM

C’est quoi le slam drogue ?

Slam = mot anglais qui signifie « claquer ». Il désigne l’injection de produits divers, de type psychostimulant, dans un contexte sexuel. Le terme est utilisé par des hommes gays.

TRANSIDENTITÉ – TRANSGENRE

La transidentité est le fait, pour une personne transgenre, d’avoir une identité de genre différente du genre assigné à la naissance, contrairement à une personne cisgenre. Les termes « transsexuel » et « transsexualisme » sont des termes médicaux anciens, abandonnés par la plupart des médecins et fréquemment considérés comme pathologisants. Les femmes trans sont des femmes qui ont généralement été assignées hommes à la naissance. C’est l’inverse pour les hommes trans, tandis que les personnes non binaires ne s’identifient ni strictement homme, ni strictement femme, mais entre les deux, un mélange des deux, ou aucun des deux.

Si la plupart des concepts utilisés sont récents, des cas de changements d’identité sont documentés depuis des milliers d’années, et les identités de genre en dehors de la binarité sont fréquentes dans les civilisations non occidentales. L’approche médicale se développe à partir des années 1910 et 1920 en Allemagne, avec les premières hormonothérapies et opérations chirurgicales, et se démocratise dans la seconde moitié du XXe siècle.

TRAVESTISME

Le travestisme bivalent est le diagnostic formel utilisé par les psychologues et les médecins pour décrire les personnes qui portent des vêtements du genre opposé, faisant l’expérience d’être du genre opposé temporairement, mais qui n’ont pas de motivation sexuelle et ne veulent pas de chirurgie de réattribution sexuelle.

TESTOSTÉRONE

Hormone mâle sécrétée par les testicules, qui stimule le développement des organes génitaux mâles et détermine l’apparition des caractères sexuels mâles secondaires.

TRANSPHOBIE

Nom donné à la discrimination (rejet) des personnes trans ou des transidentités de manière générale.

VIOL

Le viol est un acte sexuel (le plus souvent un rapport sexuel) commis sur une personne sans son consentement. Il peut être exercé par la force, la surprise, la menace, la ruse et plus généralement par la contrainte (physique ou psychologique). Au XXIe siècle, le viol constitue un crime dans la plupart des législations ; l’imposture ou le dol constituent en général, ainsi que la violence, un élément d’appréciation du viol.

La définition du terme « viol » peut être plus ou moins large selon les pays. Ainsi, dans le droit français, le viol est une agression sexuelle impliquant, selon l’article 222-23 du Code pénal, « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte, menace ou surprise », la notion de non-consentement n’étant pas exprimée, bien que demeurant un élément constitutif de l’infraction, pris en compte par les juridictions et résultant implicitement du texte. C’est un crime puni de 15 ans de prison.

VOYEURISME

Pulsion qui consiste à observer l’intimité ou la nudité d’une ou plusieurs personnes et à y éprouver une jouissance, une excitation tant érotique que sexuelle. Le voyeurisme, comme l’exhibitionnisme, sont punis par la loi.

Appendice

Court extrait des notes publiées par Statista Research Department, 16 mars 2023 (des rapports entiers et fiables sont publiés et téléchargeables sur ce site, avec quantité de thèmes les plus divers…)

  • Répartition des jeunes Français de 15 à 24 ans en 2022, selon le nombre de partenaires sexuels au cours des douze derniers mois. Au total, 43 % des jeunes n’ont eu aucun partenaire sexuel pendant l’année passée, contre 44 % qui ont eu un partenaire, 9% qui ont eu 2 à 3 partenaires, 4% qui ont eu 4 partenaires ou plus.
  • Nombre annuel de mariages homosexuels en France de 2013 à 2022. En 2013, le mariage homosexuel a été autorisé. La même année, approximativement 7.400 mariages homosexuels ont été célébrés. Ce chiffre a augmenté de plus de 3.000 l’année suivante puis est retombé et s’est stabilisé entre 2015 à 2022. En 2022, il est estimé qu’environ 7000 mariages homosexuels a eu lieu en France.
  • Nombre de PACS entre personnes de même sexe en France de 2000 à 2022. Le PACS est autorisé en France depuis 1999. En 2022, le PACS homosexuel devait connaître son plus grand nombre avec 10.000 unions estimées.
  • En France, un peu moins d’un tiers des gays se déclaraient de droite radicale à l’approche de l’élection présidentielle de 2022 et la moitié des bisexuels (hommes) étaient de droite. Au contraire, seulement 1 % des lesbiennes se déclaraient de droite modérée et 44 % d’entre elles de gauches. Parmi les bisexuelles (femmes), 1/5 se disaient plutôt au centre politique. (par Maxime Gautier)
  • Part des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) dont l’orientation sexuelle est connue par leurs proches en France en 2018 : on observe ainsi que dans l’entourage familial, l’orientation sexuelle des personnes LGBT est connue en majorité par les deux parents, ainsi que les frères et sœurs. Tandis qu’en dehors de l’entourage familial, plus de deux tiers des personnes LGBT ont annoncé leur orientation sexuelle à leurs amis proches, et 60 % d’entre eux à des connaissances ou fréquentations.
  • Sujet tabou… voici la proportion de femmes ayant pratiqué la sodomie au moins une fois au cours de leur vie, en France entre 1970 et 2021. La pratique de la sodomie avait augmenté au fil des décennies. En 1970, seule une femme sur dix déclarait avoir pratiqué la sodomie. Tandis qu’en 2021, plus de 50 % d’entre elles en avaient fait l’expérience.

Phénix

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