Les relations sexuelles ne sont pas tout…
Une grande partie de ce monde contemporain l’a décidé, il veut d’abord la prédominance du sexe, oui, le sexe, et toujours le sexe… autant qu’il veut, avec qui il veut, comme il veut, quand et où il veut… Le développement extrême de la pornographie, si abondante et de plus en plus facile, en est une preuve (un simple clic d’une seconde suffit) et elle est même l’occasion, pour une grande majorité des jeunes, de faire une première éducation sexuelle. Puis, ils cherchent, pour la plupart, à reproduire ce qu’ils ont vu dans les vidéos.
C’est alors, et en conséquence, l’amour sexuel avant tout qui détermine l’intensité de l’amour… Mais, et il y a un « mais », tout cela est déconnecté de la vraie réalité, réalité qui est vraiment toute autre, car l’amour entre deux êtres présuppose un accord commun, un respect et un épanouissement entre les âmes d’abord (l’âme est composée de l’intelligence, de la volonté et des émotions, tout cela mis en œuvre dans le but de prises de décisions, et de choix du vécu souhaité pour l’avenir), puis les corps ensuite. L’épanouissement des corps, découle ainsi de l’union et de l’accord des âmes.
Mais qu’est-ce donc que l’amour ?
Rappelons-le, il y a trois échelons et dimensions dans l’épanouissement de l’amour d’un couple :
- l’amour « eros » (en grec), c’est le développement de la vie sexuelle
- l’amour « phileo », c’est le développement de l’amitié, de la fraternité, de l’affectivité et des câlins…
- l’amour « agape », c’est le développement d’un certain renoncement à soi-même, au profit du bonheur de l’autre
L’amour, dans son développement total, c’est en conséquence le don de soi, le don de sa vie pour l’autre, et ce n’est donc pas le plaisir sexuel en tout premier, mais la relation magnifique et équilibrante entre deux êtres qui s’aiment, et sont prêts à se sacrifier l’un pour l’autre. Signalons, au passage, qu’il n’y a pas de sexualité plus réussie, et remplie de la plénitude du plaisir, que celle où chaque partenaire se préoccupe d’abord du plaisir sexuel et de l’orgasme de l’autre, avant le sien.
Bien sûr, et vous l’avez compris, l’amour « don de soi » inclut l’épanouissement de la relation sexuelle… mais ne tourne pas d’abord prioritairement autour ! C’est l’une des raisons qui poussent actuellement 50 à 60% des couples à demander de plus en plus tôt la séparation et le divorce, car chacun a recherché d’abord son propre plaisir et sa propre configuration, avant l’autre. Puis les déceptions se sont accumulées, aboutissant à une rupture.
Ainsi, à un jeune qui affirmait l’autre jour « qu’il s’installait immédiatement avec son amie, pour essayer une vie ensemble, et se rendre compte si cela allait marcher », nous avons alors répondu : « Veux-tu nous faire croire que la réussite d’un couple est liée exclusivement à des essais de vie physique commune, à des essais prioritairement sexuels ? Pourquoi ne pas attendre de mieux se connaître psychiquement et spirituellement, et de mieux se donner réellement l’un à l’autre, en se rencontrant tous les jours, mais sans précipiter et mettre en priorité les relations sexuelles ? ce serait le gage d’un meilleur « vivre ensemble », et d’une sexualité plus épanouie par la suite ».
Nous vivons dans un siècle où l’on veut tout et tout de suite…
Tout est égocentré. Moi, moi, encore moi. C’est le siècle de « la religion du plaisir » par tous les moyens, et dans la déification de l’égoïsme et du moi indépendant. Alors, l’on se met très vite ensemble pour mieux profiter de l’union physique immédiatement, et parce qu’on ne sait pas attendre…
Les fréquentations, c’est l’occasion pour l’homme de faire grandir sa masculinité, et d’exalter la féminité de son amie, et inversement. Les deux sont complémentaires et aboutissent à un respect de la différence, et à un complément du masculin par le féminin et vice-versa. Le féminin renforce la complétude de l’homme, le masculin renforce la complétude de la femme.
Ce qui va suivre n’est absolument pas un propos négatif et abaissant sur l’homosexualité, mais une remontée et un compte-rendu provenant du vécu de personnes homosexuelles sur le terrain : l’homosexualité, qui la plupart du temps n’est jamais choisie par le sujet parce qu’elle se développe d’une manière naturelle en lui (elle), tend à superposer deux masculinités pour en composer une autre plus élargie, et donc plus vaste, ou deux féminités pour en composer une autre plus élargie, et plus vaste. Et pourquoi pas… Mais cette superposition peut devenir à la longue totalement fusionnelle, et tomber dans le verrouillage, ou l’effacement progressif de la propre identité de chacun, ce qui entraîne des cassures relationnelles fréquentes. Le vécu sur le terrain le confirme.
L’hétérosexualité, par ses différences manifestes, fait grandir la masculinité et la féminité de chacun, pour réaliser à deux une unité et une complémentarité sur la base de la différence des sexes, des âmes, des corps, des esprits et des identités. Ceci n’est absolument pas nouveau…
Bien sûr, comme dans le cas de l’homosexualité, elle peut également devenir fusionnelle et rétrécissante, si l’identité de chacun n’est pas respectée comme telle, et acceptée par l’autre. L’autre n’est alors plus que la résultante d’un esprit contrôlant et destructeur, une photocopie d’un reflet idéalisé.
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