Je découvre ma sentimentalité et ma sexualité…

Suis-je hétérosexuel, bisexuel, ou homosexuel ?

C’est une question existentielle très importante et légitime chez les jeunes, qui peut aussi provoquer des angoisses et des incertitudes (au même titre que le questionnement sur le genre), voire de la déprime.

Chacun(e) se découvre un jour avec ses propres attirances sentimentales et sexuelles, et ceci dans une prise de conscience naturelle et progressive, au même titre que le développement physique. L’age de cette découverte est variable selon les individus, mais se situe principalement dans la période de puberté.

Pour une minorité de personnes, cette découverte est très difficile à faire, et ce, pour différentes raisons liées à l’identité et à la personnalité. Ainsi, les hypersensibles sont davantage sujets à des doutes et à des questionnements quant à leur genre et leurs attirances, car ils sont très différents des autres. Les garçons efféminés, les filles masculinisées se posent également davantage de questions, non seulement sur leurs attirances, mais aussi sur leur genre.

Ces attirances, une fois découvertes et intégrées, se focalisent peu à peu… et se fixent :

  • soit sur les personnes de sexe différent, (dit dans le langage populaire « opposé », mais le terme est devenu inapproprié, le masculin et le féminin ne sont pas du tout en opposition, ils s’attirent et se complètent merveilleusement bien, soit chez les célibataires, soit chez les personnes en couple). L’hétérosexualité est la norme dans notre civilisation, puisque la plus courante, c’est assez simple à comprendre…
  • soit sur les personnes de même sexe, et c’est alors la réflexion suivante : « hein, tu es gay, (lesbienne), ça alors, je n’aurais jamais pensé ça ! pourquoi tu me l’avais caché ? »…  alors que finalement cela ne regarde que la personne concernée, pas les autres à qui elle serait prétendument obligée de rendre des comptes…
  • soit indifféremment sur les personnes des deux sexes… et on ne le montre pas, par peur d’être incompris et jugé.

La période de l’adolescence, c’est une sorte de carrefour où l’on découvre notamment sa vraie sentimentalité et sa vraie sexualité

Il faut prendre en compte que le fait de vivre avec des attirances et pulsions homosexuelles naissantes, ne veuille pas dire que l’on soit définitivement homosexuel (l’inverse est vrai aussi : ce n’est pas parce que l’on commence à vivre avec des pulsions et attirances hétérosexuelles, que l’on deviendra un jour obligatoirement hétérosexuel). L’adolescent traverse parfois des émotions et attirances transitoires et passagères. Ne le cristallisons pas trop vite dans les discussions avec lui, restons prudent !

L’adolescence, c’est réellement la période de l’orientation sexuelle, qui, dans son stade final, vers l’âge de 20 ans, aboutira au choix d’une identité sexuelle, soit l’hétérosexualité, soit l’homosexualité, ou les deux. L’adolescent découvrira tout d’abord qu’il est « un être sexué et sexuel », puis il affinera son orientation réelle en la projetant sur son avenir, et en bâtira une identité.

L’âge du premier rapport sexuel chez les Français (= l’âge médian au premier rapport sexuel, c’est-à-dire l’âge auquel la moitié des adolescent-e-s a déjà eu une relation sexuelle) est de 17.6 pour les filles et de 17.4 pour les hommes, chez les 18-24 ans. (selon l’enquête « Baromètre Santé » de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé – Inpes). Moins de trois mois séparent les femmes et les hommes, alors que l’écart était de quatre ans dans les années 1940 : la moitié des femmes avaient connu une première expérience sexuelle à 22 ans, contre 18 ans pour les hommes.

À l’heure actuelle, 10% des jeunes ont eu une première expérience sexuelle avant l’âge de 15 ans, et 10% l’ont eue après l’âge de 20 ans.

Autrefois, l’entrée dans la sexualité était liée au mariage, en particulier pour les femmes : le plus souvent elles avaient leur premier rapport sexuel avec leur mari ou l’homme qu’elles allaient épouser. (Ined)

Plus de 90% des personnes qui nous entourent sont exclusivement hétérosexuelles. 5 à 7% sont homosexuelles, le reste évolue dans la bisexualité, ou dans une autre forme de sexualité ou de non-sexualité. Tous les sondages et projections à ce sujet donnent approximativement ce ratio.

Attention ! lorsque l’on parle de l’hétérosexualité ou de l’homosexualité, nous devons savoir qu’il ne s’agit pas d’abord de rapports sexuels, mais :

  • d’attirances affectives et sentimentales
  • de connexions et de connivences intellectuelles, émotionnelles, affectives et parfois spirituelles
  • il y a évidemment la sexualité en actes…

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