Le sexe addictif, avec les dépendances les plus fréquentes…

Beaucoup de personnes évoluant activement dans des addictions sexuelles disent avoir une autre dépendance. Un simple détour en boîte de nuit suffit pour le confirmer, et ce propos est souligné ici avec respect. Certains artistes en ont témoigné. Voir plus bas, notre rubrique sur le chemsex.
 
C’est parfois l’alcool, parfois la drogue. Les textes qui suivent sont publiés ici pour une meilleure compréhension, ils sont dénués de tout jugement, et de toute arrière-pensée infériorisante. Si une personne se reconnaît dans ces lignes, il sera nécessaire qu’elle en parle à son plus proche entourage de confiance, et de se laisser aider.
 
Notons au passage que la prise d’alcool – et d’autres substances qui font planer – désinhibe, elle fait tomber la plupart des préventions et des défenses, la timidité, la morale, la peur d’attrapper une MST, la peur du regard des autres…
 

La prise excessive d’alcool

« L’alcool tue lentement, mais nous on n’est pas pressé » (un alcoolique)

L’alcool fut autrefois employé comme remède : ce fut le seul anesthésiant utilisé pendant les campagnes napoléoniennes. En 1960, chaque français adulte buvait 25 litres d’alcool pur par an. Ceci était dû à la consommation quotidienne de vin rouge ordinaire, très répandue. En 1980, cette moyenne tombait à 20 litres, puis à 15 beaucoup plus tard.

Environ 10 à 12% de la proportion des consommateurs d’alcool sont alcooliques chroniques ou ont un sérieux problème avec la boisson.

Les méfaits de l’alcool

L’alcoolisme provoque des milliers de morts chaque année, par cancers de la bouche, de la gorge, de l’œsophage, du pancréas, du côlon, cirrhose du foie, maladies du système nerveux, troubles cardio-vasculaires, accidents de la route. L’alcool est en cause dans une proportion importante des homicides, dans environ le tiers des accidents mortels sur la route, et le cinquième des accidents domestiques. On lui impute beaucoup de divorces, d’accidents du travail, d’incendies volontaires, de crimes, de viols.

Le psychisme du buveur excessif s’altère progressivement et gravement. On note :

  • des troubles du caractère, irritabilité, susceptibilité, humeur sombre
  • un affaiblissement de la volonté et du contrôle de soi
  • des insomnies
  • un état dépressif avec complexe d’infériorité, cause de suicide
  • une baisse des facultés intellectuelles et des capacités d’attention
  • parfois des délires chroniques ou phénomènes de démence, conduisant à l’hospitalisation psychiatrique

L’alcool, même consommé en petite quantité, réduit l’aptitude à penser et à prendre des décisions, il altère la plupart des fonctions cérébrales (réfléchir, voir, agir). Il affecte la coordination physique et empêche de bien coordonner ses mouvements.

L’alcool que l’on boit descend dans l’estomac, mais n’a pas besoin d’être digéré. Il passe directement de l’estomac dans l’intestin, puis dans la circulation générale. De là, il est distribué dans toutes les régions du corps. C’est le foie qui nous permet d’éliminer l’alcool, en le transformant en eau et en gaz carbonique (CO2). Le foie met environ une heure à éliminer le contenu d’un verre d’alcool. Une personne s’enivre lorsque qu’elle boit davantage d’alcool que son foie ne peut en éliminer dans le même laps de temps.

80 000 personnes en difficulté avec l’alcool consultent dans des établissements spécialisés chaque année. La France compte plusieurs millions de buveurs excessifs, dont le quart sont des femmes.

Certaines personnes boivent occasionnellement, lors de fêtes, de rassemblements. Ce sont des consommateurs occasionnels. D’autres boivent chaque jour, puis deviennent progressivement des consommateurs excessifs.

Un consommateur excessif peut évoluer en trois étapes vers la dépendance alcoolique :

  • Phase 1 : aucun dommage majeur n’apparaît. Les activités professionnelles, sociales et familiales sont globalement conservées. La santé mentale et physique n’est pas altérée de manière significative.
  • Phase 2 : des difficultés d’ordre relationnel, social, professionnel, judiciaire apparaissent. La santé physique et mentale amène parfois la personne à réduire ou à arrêter momentanément sa consommation d’alcool (abstinence).
  • Phase 3 : la personne est devenue incapable de réduire ou d’arrêter sa consommation, malgré la persistance des dommages. De nombreux symptômes apparaissent : tremblements, crampes, anorexie, troubles du comportement. Le consommateur est alors « alcoolo-dépendant ». Il est devenu un alcoolique.

Avec l’alcool, on perd tout : le désir de vivre, la confiance, la crédibilité vis-à-vis des autres, la dignité, le respect de soi-même, la liberté, l’autonomie ; on perd le sens des réalités.

L’absentéisme au travail est l’une des conséquences d’une alcoolisation excessive.

La maladie de l’alcoolique entraîne la maladie de l’entourage, puisque par extension l’alcool détruit le foyer et l’univers familial. En effet l’excès d’alcool peut entraîner des violences verbales et physiques sur le conjoint et les enfants, des disputes familiales et provoquer des séparations, des divorces. Il peut aussi engendrer d’autres maltraitances sur les enfants, telles que : abus, déviances sexuelles. L’alcool engloutissant tout l’argent du ménage, des problèmes financiers peuvent se greffer et prendre de dangereuses proportions : saisies, vente des biens immobiliers.

L’association avec le tabac, qui est si fréquente, aggrave considérablement les risques. Il y a 1 milliard de fumeurs dans le monde, provoquant 4 à 5 millions de morts par an.

L’alcoolisme aigu ou ivresse

C’est l’intoxication par une quantité excessive de boisson alcoolique dans un temps limité. L’élévation de l’alcoolémie est très rapide et importante, des troubles s’y trouvent liés.

La première phase d’ébriété est caractérisée, selon les individus, soit par un état d’excitation (loquacité, gaieté, assurance mais diminution du contrôle de soi), soit au contraire par un état d’abattement (irritabilité, susceptibilité).

Vient ensuite un stade d’ivresse caractérisée où l’on constate une incohérence des propos, une libération des instincts, des troubles moteurs (titubation, incoordination des mouvements), une diminution de l’acuité sensorielle (vision double). A partir d’un certain seuil d’alcoolémie, c’est le sommeil pouvant aller jusqu’au coma (on est « ivre-mort ») et même à la mort dans des cas extrêmes. En général, la personne est nauséeuse et a la tête lourde : c’est la « gueule de bois ». Si cette ivresse est occasionnelle, elle est réversible et ne laisse pas de traces durables. Il n’en est pas de même si elle se répète souvent.

L’alcoolisme chronique

C’est l’intoxication répétée, par des doses variables de boissons alcooliques.

Ce n’est pas le plus souvent la répétition des crises d’ivresse, comme l’ivrognerie, mais plutôt l’ingestion habituelle, voire quotidienne, d’une ou de plusieurs boissons alcoolisées (vin, bière, cidre, apéritifs, digestifs) en quantité excessive.

Peu importe la nature de la boisson, ce qui compte c’est la quantité totale d’alcool absorbé, la durée et la répétition. Cette forme d’alcoolisme est plus discrète, car progressive, mais c’est la plus répandue et la plus dangereuse. En effet, le buveur la développe inconsciemment et les effets néfastes sur la santé ne sont perçus qu’après des années. Cette imprégnation alcoolique retentit sur le caractère du buveur ainsi que sur sa vie familiale et professionnelle.

La dépendance à l’alcool

Des critères diagnostiques de la dépendance ont été publiés et le sujet doit répondre à au moins trois des critères suivants :

  • le désir puissant et compulsif de consommer de l’alcool
  • l’altération de la capacité à contrôler sa consommation
  • la survenue d’un syndrome de sevrage quand il réduit ou arrête sa consommation
  • la tolérance aux effets de l’alcool : quantités augmentées pour obtenir l’effet désiré
  • la préoccupation unique de la consommation : les autres intérêts ou plaisirs sont abandonnés. Un temps considérable est passé pour se procurer le produit, consommer ou récupérer de ses effets
  • la poursuite de la consommation malgré les conséquences nocives et que le sujet ait conscience de leurs natures et effets.

Les différents critères sont rarement réunis et il existe des degrés dans la lente constitution de dépendance, compte tenu de la diversité des âges, des manières de boire, des dégâts et des causes.

Pourquoi boit-on ?

« Je bois pour oublier que je bois » (un alcoolique)

Différents facteurs rentrent en compte dans la consommation excessive et répétée d’alcool. Parmi ceux-ci, l’on peut citer :

  • des facteurs socio-culturels : l’influence du milieu professionnel, l’entraînement du groupe d’amis qui se retrouvent chaque soir au bar, la famille. En France, pays de la vigne, dès qu’il faut fêter quelque chose, on sort une bouteille d’alcool : c’est la règle, la tradition, et presque un rituel. Chez les jeunes, c’est même un rite initiatique : si tu sais boire, tu es un homme, un vrai…
  • des problèmes de personnalité : vaincre un mal-être, une timidité, réagir à un chagrin et à une perte. La personne cherche dans le produit une aide pour surmonter les difficultés auxquelles elle doit faire face. Elle veut ressentir l’effet anti-dépresseur momentané de l’alcool, qui a le pouvoir de tout chloroformer. Cet effet sera quasi immédiat, illusoire sans doute, mais peu importe pour le sujet, il répondra à un besoin de mieux-être instantané. L’anxiété est fréquente chez le buveur : les attentes de la personne alcoolique par rapport aux effets anxiolytiques sont aussi très importants. L’alcool permet de faire face, d’atténuer la souffrance. Les effets désinhibiteur (produisant un courage et une audace artificiels), euphorisant (stimulation de l’humeur) et hypnotique (pour trouver le sommeil) sont aussi très recherchés par l’alcoolique.

Comment s’en sortir

Il n’existe pas de réponse passe-partout, mais une réponse pour chaque individu, et celle-ci est du ressort du médecin.

Dans le plus total désarroi, la personne va devoir sortir du déni et faire face à son problème d’alcoolo-dépendance. Un événement, une rencontre, une crise sont souvent à l’origine du désir de changement. La personne aura tendance dans un premier temps à rationaliser la cause de son alcoolisme, l’attribuant plutôt à des phénomènes externes.

Elle devra recréer des liens, et se faire obligatoirement aider. Elle aura à sa disposition un certain nombre de possibilités (dont certaines sont des obligations, pour réellement s’en sortir) : prendre rendez-vous chez son médecin traitant et le revoir régulièrement, faire une cure de sevrage en milieu hospitalier, faire un séjour dans un centre d’hygiène alimentaire et d’alcoologie (CHAA), avoir des entretiens avec un thérapeute, fréquenter assidûment les réunions d’une association d’anciens buveurs…

Une lutte acharnée commencera alors, qui mènera à des victoires mais aussi à des défaites. Dans les cas graves, l’alcoolique ne s’en sortira pleinement qu’en prenant la décision de se passer définitivement d’alcool.


La prise d’autres drogues que l’alcool

Selon des sondages fiables opérés sur des jeunes de 17 à 19 ans, 42 % des jeunes fument régulièrement du tabac. Parmi les usagers réguliers du cannabis, on trouve 21 % des garçons, et 8 % des filles. Les consommateurs réguliers d’alcool sont 18,5 % chez les garçons, et 6 % chez les filles. Le cannabis est donc, de loin, la substance illicite la plus fréquemment expérimentée : plus de la moitié des 17-19 ans (environ cinq filles sur dix et six garçons sur dix) déclarent en avoir déjà fumé au cours de leur vie.

En France, en 2023, près de 600 000 consommateurs de cocaïne sont recensés, ce qui fait de cette drogue la deuxième la plus prisée après le cannabis.

Le mot « toxicomanie » vient du grec « toxikon », qui signifie « poison pour flèches », et  du grec « mania », qui signifie « folie, goût immodéré et déraisonnable pour ». La toxicomanie est donc le fait d’une personne qui a un goût démesuré pour les substances toxiques.

Il y a alors état d’intoxication périodique ou chronique, engendré par la consommation répétée de drogues naturelles ou synthétiques. Ses caractéristiques sont notamment :

  • un invincible désir ou besoin de continuer à consommer la drogue et de se la procurer par tous les moyens
  • une tendance à augmenter les doses, à cause d’un phénomène de tolérance
  • une certaine dépendance psychique à l’égard des effets de la drogue, et généralement physique
  • des effets nuisibles à la société et l’individu

En fait, c’est quoi une drogue ?

C’est une substance naturelle ou synthétique, qui produit certains effets au niveau du cerveau de l’individu, en modifiant ses réactions psychologiques et physiques, d’autant plus qu’elle est consommée d’une manière abusive.

Qu’est-ce qu’un toxico ?

C’est une personne qui a l’habitude d’absorber des doses croissantes de produits toxiques, et qui en dépend.  Ce sujet, il ne faut pas le confondre avec le consommateur occasionnel, qui a une tendance à la toxicomanie, mais n’est pas encore un toxicomane.

Un polytoxicomane est une personne qui consomme plusieurs variétés de substances toxiques à la fois, ce qui augmente chez lui les risques d’intoxication et d’accident. Exemple : l’association du tabac et de l’alcool – du cannabis, du tabac et de l’alcool – de l’ecstasy et des médicaments psychoactifs etc.

Les dangers des drogues

A côté des drogues « licites » comme l’alcool, le tabac, les substances volatiles ou les médicaments, l’on trouve le groupe des drogues dites « illicites » telles que les hallucinogènes, les produits stupéfiants etc.

Les effets dangereux des drogues se manifestent à deux niveaux :

  • au niveau psychologique : les substances toxiques agissent dans le cerveau en provoquant des modifications progressives de la volonté, des sentiments et des pensées, pouvant aller jusqu’à des troubles graves et mêmes parfois des lésions irréversibles.
  • au niveau physique, les atteintes sont certaines, surtout chez les consommateurs réguliers de drogue dite « dures » ; elles peuvent entraîner la mort

Il est vrai que la plupart des drogues procurent des sentiments de plaisir, d’euphorie, de bien-être très recherchés par leurs usagers. Cependant le revers de la médaille est tout autre : la drogue est une arme chimique qui détruit parallèlement son consommateur.

Chaque consommation ne présente pas les mêmes dangers : elle dépend aussi de la vulnérabilité du consommateur, du produit utilisé, de la quantité consommée, de la fréquence et du contexte de la consommation. Signalons ici le danger des nouvelles drogues de synthèse, qui circulent sous le manteau.

Pourquoi se drogue t-on ?

L’on se drogue à partir de l’âge de quinze ans, mais parfois d’une manière plus précoce. Plusieurs facteurs font qu’un jeune en vient à se droguer :

  • tout d’abord, parce que le produit est présent en grande quantité sur le marché, et atteignable facilement
  • puis, pour deux raisons principales, qui furent mises en avant grâce à de nombreux sondages auprès de lycéens : compenser la souffrance, et oublier le monde quotidien.
  • l’on se drogue aussi pour échapper à l’ennui, par attrait du plaisir et des nouvelles sensations, par déception sentimentale, par attrait de l’interdit, par curiosité, par désir de puissance, ou simplement par entraînement collectif
  • mais aussi à cause des difficultés relationnelles avec ses parents : difficultés de communication, et de prise d’autonomie

Dans la plupart des cas, une prise de drogue régulière est la rencontre entre une personne psychologiquement fragile et une substance toxique, dans un contexte familial et social défavorable.

Comment s’en sortir

Nous l’avons dit, la consommation de drogue est la rencontre d’un sujet, d’un produit, dans certain contexte socioculturel (famille – société). D’autre part, elle est souvent le fait d’un sujet jeune, qui traverse une crise (et notamment la crise d’adolescence).

Il faudra donc entamer un dialogue avec lui : ce dernier peut se produire :

  • à l’école, lors d’une discussion avec un enseignant, ou d’une séance de prévention-drogue
  • à la maison, si la communication parent-enfant est bonne
  • à l’occasion du contact avec un ami sûr, qui peut être une membre ou un ami de la famille, un adulte rencontré dans une association
  • lors d’une consultation avec le médecin traitant, si ce dernier laisse du temps pour que le problème soit exprimé, reconnu et exploré
  • lors d’un contact téléphonique avec l’écoutant d’un numéro vert

L’important sera dans un premier temps d’essayer de comprendre et d’aider, et non pas de reprendre et de juger. Il faudra à tout prix essayer de préserver la qualité de la relation. Tout ce qui provoque le mal-être et la souffrance doit être abordé progressivement : il s’agit de découvrir les racines du comportement toxicomaniaque et de les traiter.

Le médecin jugera de l’opportunité d’un placement dans un centre de postcure. Comme pour les personnes alcooliques, des rechutes peuvent avoir lieu. Il faut à tout prix un suivi psychologique et médical assuré dans le temps, beaucoup de patience et de fermeté de la part de l’entourage proche, qui doit se préparer à vivre un traumatisme réel, prolongé et malheureusement souvent destructeur.

La prise en charge médicale peut se faire soit à l’initiative de la personne toxicomane elle-même, soit à la suite d’un signalement. Un(e) toxicomane peut bénéficier d’une cure de désintoxication. La justice peut également prononcer une injonction thérapeutique.

Que risque-t-on pour usage de drogues ?

Vérifié le 21 juillet 2021 – Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre), Ministère chargé de la justice

L’usage de stupéfiants est un délit : Acte interdit par la loi et puni d’une amende et/ou d’une peine d’emprisonnement inférieure à 10 ans. Il peut être sanctionné par le paiement d’une amende forfaitaire : Somme à régler dans un délai précis à la suite de certaines infractions relatives notamment à la circulation routière et sans passage par un tribunal. Le montant peut être minoré ou majoré en fonction de la date de paiement..

Cette amende est délivrée à l’auteur des faits par un policier ou un gendarme.

Son montant est de 200 €. Il ne peut pas être modifié par les policiers ou les gendarmes.

Ce montant peut être réduit ou augmenté en fonction du délai dans lequel le paiement est effectué. S’il y a réduction, on parle de minoration. S’il y augmentation, on parle de majoration.

L’amende est minorée si la personne qui a commis cette infraction paie directement l’agent qui le verbalise ou s’il la règle dans les 15 jours à compter de la constatation de l’infraction. Le montant de l’amende forfaitaire minorée est de 150 €.

L’amende est majorée si le contrevenant ne paie pas dans les 45 jours qui suivent la constatation de cette infraction ou de l’envoi de l’avis d’infraction. Le montant de l’amende forfaitaire majorée est de 450 €.

Le paiement de l’amende met fin aux poursuites judiciaires.

Si l’auteur des faits ne paie pas l’amende, un procès peut avoir lieu devant le tribunal correctionnel.

Dans ce cas, l’usager de drogues risque 1 an de prison au maximum et 3 750 € d’amende au maximum.

Ces peines s’appliquent quelles que soient les substances concernées (cannabis, cocaïne…).

L’amende forfaitaire : Somme à régler dans un délai précis à la suite de certaines infractions relatives notamment à la circulation routière et sans passage par un tribunal. Le montant peut être minoré ou majoré en fonction de la date de paiement. payée est inscrite au casier judiciaire.

L’amende qui ne serait pas réglée figure au casier judiciaire à l’expiration du délai de prescription de la peine. Ce délai est de 6 ans pour les délits et de 3 ans pour les contraventions à compter du jour où la décision est devenue définitive.

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L’usage détourné du protoxyde d’azote, une pratique à risques de plus en plus répandue

L’usage détourné du protoxyde d’azote est un phénomène identifié depuis plusieurs décennies notamment dans le milieu festif. Mais la recrudescence de cet usage, chez des collégiens, lycéens et étudiants avec des consommations répétées, voire quotidiennes, au long cours et en grandes quantités, contribue à expliquer la gravité des dommages signalés plus récemment.

Plusieurs dizaines de cas graves ont été rapportés au cours des deux dernières années.

Le protoxyde d’azote c’est quoi ?

Le « gaz hilarant » ou « proto », c’est du protoxyde d’azote (molécule : N2O).
Son usage « alimentaire », le gaz est vendu, sous la forme de cartouches (pour les siphons à chantilly par exemple) ou de bonbonnes dans les commerces de proximité (épiceries, supermarchés) et sur internet.

Son usage détourné consiste à inhaler le gaz par le biais d’un ballon, après avoir « cracké » la cartouche pour l’ouvrir. Le produit, bon marché, est consommé par certains adolescents et jeunes adultes. Ils recherchent l’effet rapide, fugace, euphorisant et les distorsions sensorielles ressenties avec ce produit. Ce type d’usage s’est amplifié, ainsi que le nombre et la gravité des complications observées.

La loi n° 2021-695 du 1er juin 2021 tendant à prévenir les usages dangereux du protoxyde d’azote, établit un cadre protecteur en prévoyant :

  • L’interdiction de vendre ou d’offrir du protoxyde d’azote aux mineurs, quel que soit le conditionnement, dans tous les commerces ; les lieux publics et sur internet. La violation de cette interdiction est punie de 3 750 € d’amende ;
  • Le fait de provoquer un mineur à faire un usage détourné d’un produit de consommation courante pour en obtenir des effets psychoactifs est un délit puni de 15 000 € d’amende.
  • L’interdiction de la vente ou de l’offre, y compris aux personnes majeures, dans les débits de boissons et les débits de tabac (3 750 € d’amende)
  • Les sites de commerce électronique doivent spécifier l’interdiction de la vente aux mineurs de ce produit sur les pages permettant de procéder à un achat en ligne de ce produit, quel que soit son conditionnement (3 750 € d’amende)
  • Il est également interdit de vendre et de distribuer tout produit spécifiquement destiné à faciliter l’extraction de protoxyde d’azote, tels que les « crakers » et les ballons (3 750€ d’amende).

Il existe par ailleurs du N2O à usage médical (anesthésie). Inscrit sur la liste 1 des substances vénéneuses (arrêté du 17 août 2001 portant classement sur les listes des substances vénéneuses), il est soumis à une réglementation stricte (arrêté du 21 décembre 2001 portant application de la réglementation des stupéfiants aux médicaments à base de protoxyde d’azote).

(service-public.fr)

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LE CHEMSEX

Le « chemsex » — mot-valise combinant « chemical » (produits chimiques en anglais) et sexe — ou sexe sous drogue, est le fait de combiner la pratique du sexe et la prise de drogue. Cela peut déboucher sur des conduites à risques. On le dénomme Party’n’ Play (PnP) aux États‐Unis ou Wired play en Australie.

La cocaïne est régulièrement présente dans le milieu de la nuit « hétéro », où sexe et alcool sont au rendez-vous pour augmenter ou prolonger les plaisirs. Les « plans chemsex » (ou « plans chems ») réfèrent de nos jours à des pratiques sexuelles sous l’influence de produits autres que l’alcool.

Les « chemsexeurs » consomment souvent des drogues stimulantes et euphorisantes : cathinones (4-MEC, 3-MMC…), cocaïne, méthamphétamine, ecstasy/MDMA. Ils consomment aussi parfois de la kétamine et du GHB.

Ces consommations de drogues s’accompagnent souvent de prises de médicaments qui favorisent l’érection, d’alcool et de poppers.

Lors des plans chemsex, les consommations de drogues et les rapports sexuels se répètent pendant plusieurs heures voire plusieurs jours. Cela expose à de nombreux risques pour la santé et l’équilibre personnel.

Les personnes qui pratiquent le chemsex ont :

  • Des risques de dépendance et de surdoses parfois mortelles
  • Des risques importants d’abcès, de plaies, etc.
  • Des risques élevés d’attraper des infections sexuellement transmissibles (IST) et d’être contaminés par le VIH ou l’hépatite C
  • Des risques de s’injecter les drogues (« slam ») dans une recherche de sensations toujours plus fortes
  • Des risques de rupture sentimentale, de perdre leurs amis ou leur travail et de se retrouver isolés et en situation de grand mal-être.

Pour se faire aider les « chemsexeurs » en difficulté peuvent contacter :

  • Le groupe d’entraide Facebook mis en place par l’association AIDES (groupe fermé accessible sur demande)
  • Le numéro d’appel « Chemsex Urgences » de AIDES : 01 77 93 97 77 (numéro non surtaxé) ; ou sur WhatsApp : 07 62 93 22 29
  • Les antennes locales de AIDES
  • Drogues info service pour des informations sur les effets et risques des drogues consommées, pour faire le point sur leur consommation ou pour être orientés vers des professionnels spécialisés dans les addictions : 0 800 23 13 13 (service et appel anonyme et gratuit, 7j/7 de 8h à 2h).

LE POPPERS

Le mot « poppers » est l’appellation commune attribuée à des dérivés du nitrite. Les dérivés nitrités les plus connus sont le nitrite d’amyle, le nitrite de butyle, le nitrite d’isopropyle, le nitrite de pentyle et le nitrite de cyclohexyle. Ces nitrites se présentent tous plus ou moins de la même manière et ont les mêmes effets à quelques subtilités près. Tous ces nitrites sont légaux en France à l’exception du nitrite de butyle qui lui est illégal et donc interdit à la vente.

Le poppers est un liquide transparent jaunâtre très volatil et inflammable. Il est vendu dans de petites bouteilles de verre (9 à 30 ml en général) colorées ambre ou brun. De très nombreuses appellations commerciales sont utilisées pour le désigner.

Appellations : arôme, encens liquide (room odorizer), Rush®, Jungle Juice®, Pig Juice®, Fuck Me®, Sex Line®, Gate®, Hot®, Bronx®, Girly Power®, Wesh Cousin®, etc. (liste non exhaustive). 

Le poppers détend les muscles lisses du corps, ce qui dilate les vaisseaux sanguins et augmente la circulation. Les effets du poppers recherchés par les consommateurs sont les suivants : une euphorie passagère, une sensation de chaleur, de brefs étourdissements, une dilatation des muqueuses et muscles mous (zone anale), une montée de l’excitation sexuelle. Les effets du poppers sont généralement compris entre trois et sept minutes.

Le poppers peut entraîner des effets secondaires tels que des maux de tête, des vertiges, des étourdissements, des problèmes de coordination, de la somnolence, de l’agitation, de la confusion, de l’anxiété et un état dépressif. Il peut aussi provoquer des réactions allergiques et des irritations cutanées.

GHB, OU DROGUE DU VIOLEUR

La drogue du violeur, comme l’acide gammahydroxybutyrique (GHB) par exemple, est une drogue de synthèse n’ayant pas de goût ni d’odeur propre, ce qui la rend compliquer à détecter. De nombreux cas de drogue du violeur mis à l’insu des victimes dans leurs boissons ont été signalés ces dernières années.

Le GHB est à l’origine utilisé en guise d’anesthésiant dans le milieu hospitalier. Devenu un stupéfiant en raison de son utilisation dérivée par les usagers de drogue, les premiers effets du GHB sont assez rapides, de l’ordre de 10 à 15 minutes après l’ingestion de la substance. La drogue reste active dans l’organisme jusqu’à plusieurs heures selon la dose consommée.

Si vous consommez la drogue du violeur de manière consciente ou à votre insu, vous allez ressentir tout d’abord des effets positifs : euphorie, désinhibition, communication facilitée, relaxation physique et psychologique, etc.

Puis des effets négatifs vont survenir, surtout lorsqu’elle est consommée conjointement avec de l’alcool :

  • nausées
  • vertiges
  • contractions musculaires
  • pertes de mémoire inhabituelles
  • hallucinations

A forte dose, vous pouvez souffrir de perte de connaissance et de détresse respiratoire. Si vous êtes témoin ou suspectez quelqu’un d’être sous l’emprise de la drogue du violeur, appelez les urgences et mettez la personne en sécurité.

Ce phénomène qui touche les hommes comme les femmes, entraîne une incapacité à résister aux suggestions des personnes qui vous entourent, y compris les inconnus. Cette soumission chimique peut être dramatique : vols, agressions sexuelles ou encore viols peuvent survenir.

Quelques gouttes suffisent parfois, surtout mélangées à de l’alcool, pour vous faire perdre toute notion de résistance. La baisse de toute résistance, tout en gardant un certain niveau d’éveil et une capacité à se mouvoir, font de cette substance une arme pour les agresseurs sexuels, d’où l’appellation « drogue du violeur ».

Un des problèmes majeurs rencontrés par les forces de police pour lutter contre son utilisation délictueuse est la difficulté à la repérer. Le GHB par exemple est incolore, inodore et sans goût, et disparait de l’organisme au bout de quelques heures.

Attention : les jeunes sont particulièrement touchés par ce fléau : en soirée, la drogue du violeur peut être mise à votre insu dans votre verre.

La drogue du violeur est finalement la drogue de la soumission, car au-delà des agressions sexuelles, de nombreuses personnes en sont victimes à des fins d’extorsion d’argent et de vol. En effet, une personne sous l’emprise de GHB risque d’être encline à accepter de payer des consommations, de retirer de l’argent, voire de donner son code de carte bleue.

Les autres drogues du violeur moins connues que le GHB sont l’acide gammabutyrolactone (GBL) ou le butanediol (BD), d’autres molécules, qui une fois ingérées, se transforment dans l’organisme en GHB et présentent donc les mêmes effets. (Medadom)

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